OriginesLa légende d’OdinLes trois alphabetsLes différents supportsPhilosophie des runesOriginesTout d’abord, et très rapidement la signification du
mot « rune » : secret, écriture secrète, signe magique, chuchotement.
Les runes sont à la fois un alphabet, un outil divinatoire mais aussi
un outil magique. Chaque rune représente une idée, un concept, un
objet, un animal ou même un dieu.
Les runes permettaient aux peuples de Gaule et d’Europe du Nord de
communiquer avec les dieux et d’essayer de contrôler les phénomènes
naturels comme les tempêtes et la foudre. Utilisées comme outil de
divination, on consultait les runes pour essayer de déchiffrer les
messages envoyés par les dieux. On interrogeait aussi les runes pour
essayer de comprendre le mystère de la vie et de la mort.
Cette croyance sans faille dans le pouvoir des runes était pour ces
peuples la preuve de leur soumission aux dieux et la garantie en
retour, après leur mort, d’être accepté et de connaître un bonheur
éternel au royaume des dieux.
L’origine des runes reste encore assez mystérieuse. Il
existe plusieurs théories pour lesquelles les spécialistes ne
parviennent à se mettre d’accord.
Certains avancent que des runes ont été retrouvées qui dateraient de la
période néolithique. Mais une majorité affirme que les runes sont
apparues au 5éme siècle de notre ère.
On n’arrive pas non plus à déterminer quel peuple en est à l’origine.
La légende d’OdinDans la mythologie nordique, l’alphabet celtique
runique(ancien Elder Futhark) a été découvert par Odin. Voici
brièvement sa légende.
Odin est un dieu nordique, fils du dieu Bor et de la
déesse Bestia, il est le chef des dieux et roi de l’univers, patron de
la guerre, de la mort, de la poésie et de la liberté. Il est l’époux de
Frigg, déesse du mariage, de la famille, de l’amour et de la fertilité.
Odin est aussi la version scandinave du dieu germanique Wottan ou Wodan
(Suède, Norvège et Danemark), du dieu romain Mercure, du dieu égyptien
Thot et du dieu grec Hermès.
On représente Odin comme étant un vieillard à la barbe
grise et borgne. Il n’a qu’un seul œil, car il a donné l’autre en
sacrifice à la déesse Mimir pour boire à la Source de la Sagesse et
ainsi acquérir une partie de ses connaissances. Il cache cette
mutilation sous un chapeau à large rebord. Il porte un manteau, tient à
la main un bâton de coudrier (noisettier), et est toujours accompagné
de deux corbeaux familiers, ou selon la version deux loups nommés Freki
et Geri. On le représenta parfois aussi sur le dos d’un cheval pouvant
se promener aussi bien dans les ténèbres que dans les airs.
Ainsi, la légende dit qu’Odin se pendit la tête en bas
à l’arbre sacré (l’if ou Yggrdasil l’arbre du Odin-Cheval ), tel que
représenté dans le tarot par l’arcane du Pendu. Il resta aisni suspendu
pendant neuf jours et neufs nuits. Il eût alors l’illumination,
apprenant de merveilleuses musiques et perçant le secret des runes.
Pour transmettre son message, il trouva les seize premières runes parmi
les racines de l’arbre.
Grâce à sa connaissance des runes, Odin qui est guerrier et chaman, a
des dons de guérisseur et peu ramener les morts à la vie. C’est
pourquoi les runes ont toujours été associées à la magie et utilisées à
des fins magiques.
Les trois alphabetsIl semble que des artéfacts portant des inscriptions
runiques datant de 250 ans avant J.C., ont pu être retracés dans des
régions de l’ancienne Europe (Suède et Norvège principalement). Ces
trouvailles historiques laissent penser que les runes furent tout
d’abord utilisées dans des objectifs divinatoires. C’est seulement plus
tard qu’elles servirent pour écrire. C’est grâce à la transmission
orale aux travers des siècles que nous pouvons aujourd’hui encore
profiter de cette fantastique tradition.
Les runes sont apparues plus tard en Angleterre et en
Scandinavie. Avec la propagation du Christianisme, l’alphabet runique
divinatoire fût accusé de pratiques paiennes et vu d’un mauvais œil.
Cette mauvaise image des runes a perduré pendant très longtemps. Vous
trouverez plus loin un complément sur ce sujet.
Le premier alphabet runique et le plus répandu est le
Elder Futhark. C’est celui que nous étudierons et utiliserons.
Il existe deux autres types d’alphabet runique qui se sont développés
par la suite, basés sur le Elder : le Futhorc anglo-saxon et le Younger
Futhark.
Elder Futhark ou Futhark germaniqueCet alphabet est composé de 24 symboles, divisés en trois familles.
Pourquoi Futhark ? les runes de la première famille commencent par les sons F - U- TH -A- R- et K.
Contrairement à notre alphabet, chaque rune est plus un son qu’une lettre.
Les 24 runes sont des signes sacrés que les druides et les celtes
utilisèrent pendant plusieurs millénaires. On les retrouve d’ailleurs
dans l’histoire de Merlin l’enchanteur.
En divination, on ajoute une 25ème rune dite blanche (sans symbole).
Futhorc anglo saxonAutour du cinquième siècle, un changement typographique des runes a été
remarqué dans les Pays-Bas et dans les régions nord-ouest de
l’Allemagne. Ces changements coïncident avec l’invasion des
Anglo-Saxons et avec l’apparition d’un système runique similaire dans
les îles britanniques. La forme de plusieurs runes a été changé,
notamment A/O, C/K, H, J, S, et Ng. Des changements linguistiques ont
aussi menés à l’ajout de signes à neuf runes pour compenser les
nouveaux sons et plusieurs runes se sont vues associées à différentes
lettres.
Younger FutharkContrairement au Futhorc Anglo-Saxon, qui a ajouté des runes, le
Younger Futhark lui est passé de 24 à 16 runes. Plusieurs runes
représentent donc le même son. Il y a plusieurs formes de Younger, on
voit par exemple ici la forme danoise. Cette forme d’alphabet runique
s’est répandue du Danemark jusqu’en Suède et Norvège et fut apporté en
Islande et au Groenland par les Vikings. On croit également qu’il est
possible que les expéditions viking l’auraient également apporté en
Amérique du Nord.
Pour ceux qui sont intéressés par un complément sur l’histoire de l’alphabet runique,
cette page est très riche.
Les différents supportsConsidéré comme un matériau noble et vivant, c’est le bois qui fut le plus souvent utilisé comme support.
Mais on retrouve aussi de nombreuses inscriptions gravées dans la
pierre et en particulier dans la pierre des menhirs.
Ces pierres, dressées vers le ciel, utilisées au cours des cérémonies
religieuses et funéraires, avaient des vertus surnaturelles.
Les runes furent aussi gravées sur de minces disques en métal.
Des inscriptions runiques étaient aussi inscrites sur les épées ou
autres équipements, afin d’augmenter leur efficacité. C’était une façon
pour ces peuples de communiquer avec les dieux et d’invoquer ainsi leur
protection.
La mauvaise image des runesLes runes et la mythologie qui les accompagne ont
souvent été présentées comme une culture maléfique et utilisées par des
adeptes dangereux.
Les runes et les traditions associées ont été
diabolisées par les Chrétiens .On connaît l’importance de l’inconscient
collectif, surtout quand il s’agit de religion. Par la suite, Wagner,
inspiré de légendes déformées, a induit une idée guerrière, violente,
sanguinaire à cette mythologie germanique.
Plus proche de nous, le régime nazi du très célèbre
Hitler.
Tout d’abord avec la croix gammée dont l’origine est la Svastika.
La Svastika est une étoile à 4 branches qui représente la Croix
Solaire. Les 4 pointes symbolisent le Lever, le Zénith, le Couchant et
la Nuit, mais aussi les 4 saisons (printemps, été, automne, hiver) et
les étoiles d’Aldébaran, de Régulus, d’Anntarès et de Fomalhaut
(assimilées aux 4 saisons). On trouve ces croix dans l’Ile d’Ikley dans
le Yorkshire.
On la retrouve aussi dans la culture Tibétaine.
La Svastika a été reprise par les nazis.
Ensuite, les sigles de la SS, fait d’un double S, à l’effigie de la
rune Sigel. Sigel représente avant tout le Sol, la déesse du Soleil...
On a vite oublié que les nazis ont repris des symboles existants depuis
des siècles, et que ces symboles n’ont rien de maléfiques, mais ont été
utilisés par des barbares. Et repris encore et encore par des sectes,
sataniques, gothiques...et propagées par des musiques et des textes néo
fascistes.
Il est dommage de diaboliser cette culture ancestrale
nordique, des traditions mal connues tout simplement, et ne pas voir la
grande sagesse et le grand respect de la nature qu’elles véhiculent.